vendredi, 05 mars 2010
C'est nouveau …
René Goscinny : La bonne surprise et autres histoires du Petit Nicolas
raconté par Benoît Poelvoorde
Gallimard jeunesse, coll. « Ecoutez lire »
Ils sont tous là : Agnan le chouchou de la maîtresse, Clotaire le cancre, Geoffroy à qui son père achète tout ce qu'il veut, Alceste qui mange tout le temps, Marie-Edwige la chipie qui fait marcher Nicolas ... Sans oublier les adultes ; le Bouillon (le surveillant qui dit toujours « regardez-moi dans les yeux »), Monsieur Blédurt le voisin qui fait toujours des commentaires et bien sûr le papa et la maman de Nicolas
C'est un texte à deux niveaux, où Goscinny se met à hauteur d'enfant tout en gardant un regard adulte sur la famille, les copains, l'école, le monde imaginaire du jeu et les bêtises
Benoît Poelvoorde est formidable. Le débit est rapide, juste ce qu'il faut et toujours précis, l’élocution parfaite et le comédien sait infléchir subtilement sa voix pour camper tel ou tel personnage. il ne joue pas le petit Nicolas, il « est » le petit Nicolas qui pose un regard naïf sur le monde qu'il l'entoure : sensible à l’injustice, enthousiasmé par les jeux avec les copains, passionné dans les disputes
Une petite musique qui rappelle les films de l'époque (Tati notamment) ponctue discrètement les évènements
Le texte n'a rien perdu de sa drôlerie et l'interprète est décidément époustouflant. Un grand bonheur d’écoute !
À partir de 8 ans.
Gigi Bigot :C'est pas vrai ! T'as menti
ill. Maximiliano Lucchini
Réalisation de Ludovic Rocca, chanté par les élèves de la classe de chant du conservatoire à rayonnement régional de Montpellier ;
Benjamins media, coll. « J’écoute, je découvre, j’imagine » livre CD
Un ensemble sur le mensonge particulièrement réjouissant.
Pour trouver un mari à sa fille, un roi organise un concours de menteries : le gagnant doit dire un bobard si extraordinaire qu'il fera s'écrier au monarque : C'est pas vrai ! T'as menti ! »
Ce conte traditionnel breton adapté par une conteuse pleine de malice est complété par trois chansons traditionnelles sur le thème de la menterie chantées a capella par un choeur d'enfants : un peu scolaire dans l'interprétation, mais les voix sont justes et l'élocution telle qu'on peut se passer d'aller consulter les paroles dans le livre.
Vivante, animée, malicieuse, la conteuse dont le talent n'est plus à démontrer captive d’emblée par sa façon musicale de ménager des silences, de faire des pauses, de rythmer ses phrases.
Ajoutant à cette musicalité, l'accordéon de Gabrielle Compas donne une note populaire, accompagnant la voix, ponctuant et rythmant le récit sans jamais prendre le pas sur lui.
On pourra se référer au texte dans l’album dont les illustrations humoristiques rendent bien le caractère ironique de l’histoire. Celui-ci est également disponible en transcription braille et en gros caractères sur demande (Benjamins média est une association qui s’adresse aussi aux enfants mal voyants et à leurs famille).
À partir de 6 ans.
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